PAR MICHEL ARCENS
* C’est sous le titre « Breitenfeld », véritable patronyme du saxophoniste Paul Desmond, que le contrebassiste Pierre Fénichel a sorti il y a quelques semaines un disque (Label Durance distribution Orkhêstra) avec Alain Soler (g) et Cédric Bec (dm).
Un « mot » de Paul Desmond dont on sait quel rôle il a joué auprès de Dave Brubeck, rappelé par Pierre Fénichel, dit l’essentiel : « J’essaye d’être mystérieux ».
Il y a dans cette musique (celle du trio de « Breitenfeld ») une simplicité étrange, des clartés sombres ou plutôt des lumières dans lesquelles il y a un trouble et tout ceci est fascinant, magnifique. Tout simplement. Parce que les trois musiciens sont exceptionnels. Parce que la guitare d’Alain Soler n’est pas pour rien dans la beauté de toute cette musique ; un peu comme l’était à sa façon le saxophone de Paul Desmond dans le quartet de Dave Brubeck.
Les interprétations de thèmes « rares » du quartet constituent l’essentiel de cet enregistrement. On ne peut qu’admirer tout autant une version aussi originale qu’intelligente et scintillante de mystères multiples d’ « Emily ».